« In mémoria » par Isabelle Fourié.

Bienvenue à Harvard.

Parker Montgomery est la star de l’équipe de basket, il est beau, riche, sûr de lui, son avenir est tout tracé. Hanna Davis, la vedette du club de chant, a des amies en masse, une vie un peu folle, et un gros crash pour Parker. Au sein de la prestigieuse université, ils auraient tout pour être un de ces couples modèles. Enfin ça, ce serait si lui était capable de s’attacher à quelqu’un, s’il ne la considérait pas comme hors limites, et si elle n’avait pas ce terrible secret à protéger. Peut-être que ce voyage entre le Texas et le Montana qu’ils vont partager leur offrira une dernière chance. Encore faut-il la saisir…

Mon avis lecture …

Comme à chaque fois que j’ouvre et entame un nouveau roman de l’auteur, le doute me saisi, est-ce que j’apprécie ma lecture ? Je crois que j’ai enfin compris ce qui se démarque dans ses livres… Sa façon d’écrire, sa plume singulière, comme si des proses venaient se glisser dans ces romances que son imagination délivre. Isabelle Fourié a vraiment une façon bien à elle de construire ses phrases, de tourner les sentiments, d’utiliser les mots pour qu’ils deviennent plus percutant. Et c’est cela qui me fait quelque peu défaut au début de la lecture, ce petit temps d’adaptation, mais qui par la suite n’enlève rien au charme de cette poésie contemporaine.

Parker et Hannah ne pouvaient pas mieux définir l’histoire de ‘In mémoria » car ils sont tous les deux les souvenirs et les aboutissements de leurs passés. Ils sont devenus les répercussions d’injustice, de violences verbale et physique, des enfants ayant grandi trop vite et dont les cicatrices ne se sont jamais refermées complètement.

Je trouve les personnalités des deux protagonistes vraiment intéressantes, j’ai bien aimé qu’ils soient encore plus exploités. Il y a une certaine tendresse qui parcourt les pages où les maux retentissent avec force mais aussi avec sagesse. L’auteur a su avec authenticité décrire différentes douleurs, celles qui ne dorment vraiment jamais au fond de soi, celles qui nous retournent les tripes et qui nous étouffent. Ensemble ils vont se rendre compte qu’ils ont besoin l’un de l’autre, qu’ils vont devenir un soutien, un moyen d’extérioriser ce mal.

C’est une belle histoire que nous dépeint l’auteur, une palette d’émotions qui ne cesse de se colorer au fur et à mesure que la romance avance naissance derrière les protagonistes, les bombes qui les dévorent. Mais rien ne sera vraiment très simple… Parker et Hannah vont progresser, évoluer mais toujours en ressentant le poids des mots sur les épaules du basketteur jusque la fin. C’est un personnage qui m’a surprise, il est autant solaire que tendre. Autant torturé, qu’affectueux. L’amitié qu’il a su créer avec la jeune femme lui tient à coeur, mais le désir qui bat si fort est insoutenable et difficilement érable.

En bref, un joli moment, percutant tant par les émotions, leur histoire personnelle que par une trame intéressante. Je ne peux que vous conseiller de connaître leurs failles.