« Ce qui nous rend vivants » par Emma Green.

Ils ont tant de vies entres les mains… Et les leurs à sauver. Aux urgences de l’hôpital public de Chicago Cléo commence son internat et y retrouve Carter Cruz, une vieille connaissance. Bien plus que ça, en réalité : son meilleur ami de la fac de médecine, mais aussi son plus sérieux rival et son plus grand regret. Ici, Cléo se sent enfin à sa place, au milieu des brancards qui roulent à toute allure, des portes qui claquent, des chefs qui crient, des machines qui bipent et des tenues pastel qui volent au secours de ceux qui en ont besoin. Chaque jour, elle apprend. Elle soigne les autres pour oublier le mal qui la ronge. Elle croise l’humanité et la mort dans les couloirs. Elle tisses des liens forts avec tous ces héros du quotidien. Et elle se rapproche malgré elle de celui qu’elle fuit à tout prix… Pourtant, elle voudrait juste se sentir aussi invincible que lui. Et croire, le temps d’un battement, que la vie peut l’emporter.

Mon avis lecture …

Cette romance est une mignonnerie. Mais attention elle ne fait pas partie de celle qui coule de niaiserie, non ici tout est rythmé aux bruits des brancards, de la course des urgentistes, de ceux qui sont là pour sauver des vies. C’est sur ce chemin que Cléo et Carter vont de nouveau se croiser. Lui tellement si confiant depuis ses études, et elle toujours aussi sérieuse avec son petit air d’intello à lunettes, n’ont pas oublié les années de l’école de médecine où la compétition était bien présente, de montrer qui était le meilleur mais où aussi sont naît les premières complicités malgré cela, et une attirance à peine dévoiler… C’est donc sur une route cabossée de patient, d’âme en peine, de maladie, de souffrance qu’ensemble ils vont devoir composer, apprendre à travailler ensemble dans la rapidité, dans l’angoisse de perdre leur malade, un enfant, un parent… 

Oui « Ce qui nous rend vivants » n’est pas qu’une simple romance faite de papillon dans le ventre, c’est un roman qui met la difficulté du service des urgences en avant, qui pointe du doigt le système médical et de ses limites. Tout cela est expliqué avec beaucoup d’humilité et j’en suis sûr permettra à certains lecteurs une prise de conscience. Les auteurs ont permis aux personnages de venir éclairer ce milieu, de rendre cela plus humain. Cléo, Carter, chefs et internes nous mettent un grain d’humour, un soupçon de modestie, mais aussi une pointe de tristesse, de remise en question tant d’un point de vue professionnel que personnel. Cléo et Carter vont nous ouvrir les portes de leur intimité, de leurs blessures, des pertes et des absences qui les ont construits, mais aussi de leur quête. 

Ce qui est sûr c’est que leurs retrouvailles ne se passent pas en douceur, Cléo n’en démord pas : Carter c’est du passé. Pourquoi ce jeune homme si charismatique va lui prouver jour après jour ses valeurs, son combat. Alors c’est avec naturel qu’ils vont se rapprocher progressivement, se lancer des piques, retrouver une certaine proximité, et surtout s’épauler. 

Les protagonistes secondaires sont comme des fondations d’une maison, solide, tout en gardant de base saine. Ils apportent tous un petit quelque chose à l’édifice, à cette histoire d’amour qui ne cesse d’évoluer avec eux. 

Cléo et Carter sont tous les deux, très attachants. Cléo est une jeune femme réservée, souriante, qui veut montrer de quoi elle est capable. Carter est un jeune médecin qui se perfectionne dans la neurologie, il a la bougeotte, a besoin de toujours être actif. Ils sont tous les deux très apaisants même si quand on apprend à connaître leur combat on leur trouve rapidement une force de bataille et une énergie débordante. L’écriture reste fluide (signature des Emma Green), l’histoire facile à saisir, des révélations, des secrets, des fils rouges qui ne peut que vous faire tenir en haleine jusqu’au dernier chapitre. J’ai adoré l’univers de la médecine, aimer l’atmosphère familiale qui se dégage du côté de Carter, angoissé devant la tristesse de Cléo. En bref notre duo offre à ses lecteurs, un roman innovant avec des messages forts et prenants. 

3 commentaires sur “« Ce qui nous rend vivants » par Emma Green.

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