« Scars of hell » de Tyra Skady. 

Aucun des deux n’est prêt à aimer. Alors ils vont se détester ! Trahie par les siens, Marlowe a fait une croix sur sa vie et son identité passées en espérant se reconstruire. Rees est un enfant de la rue qui fuit les sentiments et ce qu’ils lui ont déjà coûté. Tous deux portent les marques de l’enfer qu’ils ont vécu. Aucun d’eux n’avait prévu l’autre dans sa vie. Mais quand le diable s’invite au paradis, les frontières se brouillent, les certitudes vacillent, les règles du jeu changent et finissent par les faire se déchirer. Pourtant, il n’y a qu’à deux qu’ils peuvent affronter les épreuves qui s’accumulent sur leur route. À deux qu’ils peuvent, enfin, trouver une raison d’exister. Marlowe et Rees parviendront-ils à s’unir pour ne pas sombrer ?

Mon avis lecture …

J’ai écrit, effacé, puis recommencé… Ce n’est pas facile de vous faire un retour sur le roman « Scars Of Hell ». Pourquoi ? Il y a eu pas mal d’émotions, un sacré mélange de sentiments qui se sont bousculés. Tyra Skady n’a pas été tendre avec ses deux héros. Marlowe et Rees ont chacun vécu des choses fortes dans leur passé. Des fantômes les hantent encore aujourd’hui, des murs bien trop larges entourent leurs cœurs, ils ont été abîmés psychologiquement, physiquement par des conséquences, des actes. Aujourd’hui ils reprennent leur vie en main et c’est là que débute leur histoire, au détour d’une table de bar, avec le brouhaha en fond sonore. 

On peut le dire, Rees est un quetard, beau mec, tatoué, taciturne, il a tout du bad boy attirant et égocentrique qu’on a envie de claquer. Il va attaquer gratuitement Marlowe, la titiller, semer la pagaille dans sa tête comme elle le fait sans se rendre compte. Mais l’attirance est plus forte que tout et ensemble ils vont succomber à cette attirance, à ce fil qui les a reliés dès le tout premier regard. 

Commence alors l’ébauche, les prémices d’un quelque chose, l’explosion de plaisir que peuvent s’offrir deux corps, à cette complicité naissante et enfin, à cet enfer qu’ils vont vivre et en même temps vouloir s’épargner. Marlowe et Rees ne pouvaient pas être plus en accord dans la douleur.

C’est un roman qui a été intéressant à découvrir. Les protagonistes principaux ont du potentiel et leur passé est exploité pour expliquer leur comportement au présent.

Le schéma ennemies to lovers est très vite remplacé par un sentiment fusionnel entre Marlowe et Rees. Leur regard froid et placide va les rapprocher mais sans qu’ils ouvrent les portes de leur passé. Ses souvenirs obscurs, ils les gardent bien cacher sous des couches de sourire, de comportement lascif, de sous-entendus explicites. Tout est bien dosé dans « Scars Of Hell », les moments spicy, les instants de réalité et de vérité.

Le lecteur apprend vraiment à les connaître au fil des chapitres, l’auteur prend le temps pour dévoiler les secrets, mettre à jour les cicatrices, les erreurs. On se prend en pleine face les stigmates de leur jeunesse, de ce qu’ils ont perdu et qu’ensemble ils vont retrouver.

Les personnages secondaires, les BBF, apportent avec eux de la légèreté, de l’humour, et j’ai vraiment apprécié les voir prendre vie à leurs côtés. Leurs apparences se craquellent nous livrant l’occasion de les connaître également apportant un soutien infaillible à nos héros.

Le dernier tiers du roman m’a pourtant donné l’impression de rester sur ma faim, c’est un drôle de ressenti… la sensation que leur souffrance n’a pas été réellement partagé. Je pense que j’aurais aimé voir leurs confidences, lire leurs réactions, avoir ce moment d’échange où les choses sont mises à plat. Mais ça reste une jolie histoire d’amour où la culpabilité est omniprésente, où une fois de plus on prouve que l’amour est plus fort que tout.