
En Ecosse, les fantômes ne sont pas les seuls à hanter les coeurs.
Trop c’est trop. Robyn Ferguson n’est pas du genre rancunier mais là, ça va trop loin. C’est comme si ça ne suffisait pas que les Burns volent l’organisation des festivités de Noël que sa famille gère depuis des décennies, voilà que ces aristocrates hautains les accusent d’avoir dérobé de précieuses lettres dans leur château. Envisager que les Ferguson, qui alimentent toute la ville de Wick en douceurs chocolatées depuis des générations d’Ecossais, pourraient s’abaisser à un tel acte est une injure. Alors c’est décidé : elle va retrouver ces fichues lettres et elle prouvera ainsi à Walter Burns, ce petit pétoncle prétentieux, qu’il s’est trompé sur toute la ligne. Pour cela, elle va juste devoir éviter de l’étrangler immédiatement : il pourrait lui être précieux pour son enquête… et pour empêcher que l’affrontement entre les Burns et les Ferguson dégénère en guerre nucléaire.
Mon avis lecture …
Je ne sais pas si je pourrais faire un retour correct sur ma lecture de « Rendez-moi Noël » car sur une bonne partie de ma lecture je pense que je n’ai pas réussi à m’accrocher à l’histoire, à l’ambiance, aux personnages. Sur la première moitié du roman je me suis demandée si je n’allais pas le laisser de côté, pour le reprendre plus tard… Mais me connaissant je ne l’aurais pas repris. Alors je me suis mise un coup de pied au derrière et j’ai avancé… et je ne le regrette pas car j’ai été happée par la seconde partie du récit. Ne me demande pas pourquoi, je ne saurai te répondre. Est-ce que j’étais dans un modo meilleur, un meilleur état d’esprit pour rêver et m’émerveiller grâce à l’esprit de Noël ? Ce que je peux te dire c’est que mon petit coeur a commencé à réagir quand le personnage masculin est devenu plus présent et plus approchable.
Dés l’ouverture du roman on s’immerge dans le clan Ferguson, une famille écossaise assez atypique qui ne cesse de créer des situations cocasses, qui n’ont pas leurs langues dans leurs poches. Noël cette année leur a été volé, fauché. Le village de Wick est en ébullition, la famille Burns s’impose dans les festivités comme s’ils avaient été toujours présent au sein de ce village. Ils envahissent les rue de leurs décorations des plus abracadabrantes. Ils imposent leurs organisations. Bref ce chamboulement déplaît au plus haut point au clan originel et le plus médiatique que forment les Ferguson. Malgré les douceurs chocolatées qu’ils partagent avec les habitants durant cette période, la famille de Robyn reste à cran. Tout le monde est sous tension… Oui, mais ce n’est pas la seule chose dérobée durant ce début de Noël. Va alors s’enclencher une guerre de clan, une enquête pour savoir qui a substitué ces fameuses lettres si précieuses aux yeux du clan Burns.
En plus de tenir la boutique et l’administration, Robyn décide alors de prendre part à l’enquête et de défendre sa famille, son sang. Mais elle va devoir affronter un homme prétentieux, pédant, sans émotions qu’est Walters Burns. Il est aussi froid que la neige qui tombe sur le village d’Ecosse et inatteignable, indifférent… Du moins en surface, mais ça le lecteur l’apprend par la suite. Et c’est justement, à ce moment, quand Robyn va elle-même réussir à entr’apercevoir ce qui se cache derrière cette carapace, que les personnages ont obtenu mon attention et que l’histoire, les mots ont réussi à m’atteindre. A partir de ce moment-là je l’ai lu d’une trait.
J’ai adoré le moment dans la forêt, la nuit de Yule, des histoires qui ont été racontés, des liens tissés et incassables de la famille à Robyn, à ceux de Walter, délicat mais bien présent. C’est subtil, mais il y a cette petite flamme, cette petite chaleur qui va rapprocher Robyn et Walter. Sans le brusquer, cette femme va tenter de se rapprocher, de l’amadouer avec des odeurs de praline et de chocolat noir, de sourire et aussi de tendresse. Mais Robyn va devoir batailler pour éviter tout jugement et déclencher un tsunami familial.
Robyn est un personnage entier. J’ai apprécié la voir évoluer dans sa sphère familial. Cependant j’ai eu quelques difficultés à comprendre son envie d’autant enquêter. Elle peut paraître de temps en temps assez envahissante et je trouve que ça ne colle pas à son caractère. On sent sa volonté de défendre coûte que coûte les membres qui composent sa tribu et que pour cela elle ferait tout ce qu’il faut pour y parvenir. Bien sûr ses recherches seront le rapprochement entre elle et Walter. Ensemble ils vont devoir concilier et s’entendre s’ils veulent découvrir le voleur de lettres.
Walter est un protagoniste masculin assez singulier. Cela faisait un moment que je ne m’étais pas trouvé en face à face avec un homme aussi insaisissable et énigmatique. J’ai beaucoup aimé le découvrir, apercevoir et comprendre ses fêlures.
C’est une jolie lecture sur l’esprit de Noël, les légendes, la famille, les non-dits. Alors oui même si la première partie a été laborieuse pour moi j’ai apprécié la seconde.
J’avais adoré.
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